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L’Ecole

Edito du chef d'établissement

Venir à l’école de La Trinité, c’est la promesse d’une belle aventure humaine.

Ecole privée catholique sous contrat, La Trinité est une école maternelle et élémentaire ouverte à toutes les familles qui le souhaitent.

Composée de 11 classes de la maternelle au CM2, elle accueille chaque matin 300 élèves et une vingtaine d’adultes. A l’issue du CM2, tous nos élèves poursuivent leur scolarité dans un des collèges privés du secteur et au-delà, dans le respect du choix des familles.

A La Trinité, nous avons à cœur de vivre avec fraternité en prenant soin les uns des autres, dans le respect des univers de chacun. Venir à l’école c’est découvrir l’autre dans tout ce qu’il a de semblable et de différent, c’est le reconnaître comme une personne importante. Notre projet pastoral se nourrit quotidiennement de cette conviction.

Notre pédagogie, mêlant exigence et souplesse, reflète notre volonté d’accompagner chaque élève en l’encourageant dans ses talents, en le poussant en toute confiance vers des apprentissages élaborés et en lui faisant vivre une multitude d’expériences créatives et collaboratives.

Que chacun, enfant, parent, enseignant, intervenant, surveillant, personnel administratif, personnel éducatif, personnel de service, trouve entre nos murs une expérience de vie riche et inoubliable.

Madame Marie-Alix Pannetier

Projet d'établissement

PROJET EDUCATIF

Un lieu chaleureux où il fait bon vivre, autour d’une communauté éducative soudée, proche des familles. Une école de l’épanouissement, où chacun peut faire fructifier ses talents et s’exprimer en toute confiance. Un encadrement éducatif tourné vers le respect des différences et l’entraide.

PROJET PEDAGOGIQUE

Une pédagogie positive exercée avec rigueur et bienveillance, pour des apprentissages solides et porteurs de sens. Un accompagnement personnalisé au sein d’une collectivité respectant les rythmes de chacun. Des enseignants désireux de faire découvrir à leurs élèves le plaisir d’apprendre et la fierté de réussir.

PROJET PASTORAL

Une école qui témoigne d’une pastorale vivante et active, en lien étroit avec la paroisse de La Sainte Trinité. Une pastorale qui façonne la spiritualité des enfants en proposant éveil religieux, catéchisme et culture chrétienne. Un regard évangélique posé sur chacun qui permet de vivre ensemble avec Espérance et certitude de l’Amour de Dieu.

Structure pédagogique

CYCLE 1 (Maternelles) ​

3 enseignantes et 4 aides maternelles 

Petite Section : 1 classe 

Moyenne Section : 1 classe 

Grande Section : 1 classe 

CYCLE 2

5 enseignantes  

CP : 2 classes 

CE1 et CE2 : 3 classes 

CYCLE 3

4 enseignantes 

CM1 et CM2 : 3 classes 

CLASSE COUP DE POUCE

1 enseignante 

Dispositif d’aide aux élèves en difficulté,
en priorité pour le cycle 2 
 

INTERVENANTS PEDAGOGIQUES

3 intervenants 

EPS 

Anglais 

Informatique 

Le Sport à l'école

Les activités sportives sont encadrées par un professeur d’EPS expérimenté. A temps complet à l’école, il propose des séances adaptées aux âges des enfants, de la Petite Section de maternelle jusqu’au CM2. 

Une partie des activités sportives se déroule à l’école, dans la salle de sport ou dans la cour. 

Plusieurs fois par semaine, les élèves bénéficient aussi de structures extérieures : complexe sportif de La Tour des Dames, stade Valleyre, piscine J. Auriol. 

Les élèves participent aussi à des évènements sportifs, notamment l’Enduro des écoles organisé par l’UGSEL.  

Nos plus

Des CP à petits effectifs

Nos deux classes de CP offrent aux élèves un environnement serein grâce à des effectifs allégés. Chaque classe compte entre 20 et 22 élèves. Cela permet un accompagnement individualisé qui aide les enfants à avancer à leur rythme et en toute confiance. 

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Un projet théâtre dans toutes les classes

L’école de La Trinité et le Théâtre de la Clarté collaborent depuis plusieurs années. Chaque semaine, tout au long de l’année, des comédiens viennent à l’école proposer aux enfants de toutes les classes une aventure créative autour de la prise de parole, l’imagination, la création de saynètes, la rencontre avec des textes traditionnels et contemporains, le positionnement dans un groupe… Autant de compétences pour affirmer sa personnalité et découvrir le potentiel des autres. A la fin de l’année chaque classe présente une réalisation finale aux parents. 

Une découverte de l’anglais dès la Grande Section

Un professeur anglophone propose dès la Grande Section des interventions en anglais, où l’oral est premier. L’approche ludique permet d’entrer sans retenue dans une langue étrangère. Dès la maternelle, les enfants sont invités à s’exprimer en anglais au travers d’histoires, de comptines, de créations artistiques.  

Un vidéoprojecteur interactif dans chaque classe

En complément de leurs supports traditionnels, de la maternelle au CM2, les enseignants utilisent un tableau interactif afin de diversifier leurs approches pédagogiques et rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages. La dynamique insufflée par l’interactivité permet de gagner en efficacité et rendre ludique les activités.

Une salle informatique

Avec 16 postes complets, la salle informatique de La Trinité permet aux élèves dès le CP une familiarisation avec le monde informatique. Un professeur d’informatique leur propose, en fonction de leur âge, des activités ludiques et diverses. Une collaboration étroite avec les enseignants permet d’utiliser les ordinateurs lors de projets transversaux, au service d’apprentissages en lien avec les programmes. 

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Une bibliothèque

Sur l’heure de la pause méridienne, entre 11h45 et 13h30, une grande salle lumineuse accueille les enfants volontaires qui ont envie de lire tranquillement. Accueillis par une animatrice, ils peuvent s’installer comme ils le veulent pour voyager à travers les histoires. A partir de la Toussaint, un système d’emprunt permet aux enfants de poursuivre leurs lectures à la maison.  

Une classe
« coup de pouce »

Dans un souci d’accueil de tous et d’adaptation à chacun, l’école de La Trinité compte une classe particulière nommée « classe coup de pouce », dont l’enseignant spécialisé est chargé d’aider certains enfants dans leurs apprentissages. En lien étroit avec les enseignants, l’enseignant spécialisé propose des temps en co-animation dans les classes ou bien en petit groupe dans la classe coup de pouce. C’est un appui apprécié des enfants et des familles. 

Deux réfectoires

  • Un réfectoire au rez-de-chaussée pour les enfants de la GS au CM2. Le temps de déjeuner est organisé par roulement pour permettre un temps de repas tranquille. Le service en self développe l’autonomie des enfants, sous la surveillance du personnel de cantine qui s’assure de l’équilibre des plateaux. 

 

  • Une salle de restauration spécifique pour les maternelles PS et MS : la « salle arc-en-ciel » offre un cadre familial et rassurant aux enfants. Ils sont servis à table par du personnel spécialisé en petite enfance et apprennent à découvrir de nouveaux aliments en toute confiance.
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Deux cours de récréation 

  • Une cour au rez-de-chaussée pour les élèves du CP au CM2. L’organisation du temps scolaire permet une utilisation par roulement pour favoriser un climat serein.  
  • Une cour sur pilotis réservée aux maternelles, afin de préserver leur univers de petits.  

Accueil périscolaire le mercredi et le soir

En dehors des horaires de classe, La Trinité permet aux enfants de rester à l’école pour profiter d’activités culturelles et sportives grâce à l’encadrement de l’association ACEL. Tous les soirs, l’ACEL propose des ateliers d’arts plastiques, éveil musical, échecs, escrime, judo, théâtre, peinture, anglais.  

Le mercredi, en fonction des places disponibles, les enfants peuvent s’inscrire à l’année au centre de loisirs, en journée ou demi-journée. Des jeux et des activités créatives ponctuent leur journée, avec des temps dans la cour et d’autres en intérieur. La restauration est assurée pour les enfants restant en journée complète.  

Vers le Collège

L’école de La Trinité scolarise des enfants de la maternelle au CM2. Ensuite, les élèves poursuivent leur scolarité dans un des établissements de l’Enseignement Catholique de Paris. Un lien étroit est tissé entre l’école et les collèges de proximité, ce qui assure à chacun une place dans un établissement du secteur.   

Les familles ont le choix entre plusieurs collèges, le chef d’établissement les accompagne dans ce choix. 

Vous trouverez ci-dessous les liens vers les collèges les plus souvent demandés par les familles de la Trinité (liste non exhaustive) : 

Règlement financier

CONTRIBUTION ANNUELLE PAR ELEVE

  TARIF
Maternelles 1 150 €
CP & CE 1 150 €
CM 1 150 €

ETUDE SURVEILLEE ET GARDERIE

Etude exceptionnelle : 10,50 € – Garderie exceptionnelle : 9,50€.

4 forfaits vous sont proposés :

  4 jours/semaine 3 jours/semaine 2 jours/semaine 1 jour/semaine
Garderie maternelles 560 € 420 € 280 € 140 €
Étude surveillée à partir du CP 748 € 561 € 374 € 187 €

FORFAITS ANNUELS DE CANTINE

Repas exceptionnel : 9 €.

Forfait n°1 :
1 enfant à la cantine
Forfait n°2 :
2 enfants à la cantine
Forfait n°3 :
3 enfants à la cantine
4 repas/semaine 1099 € 4 repas/semaine 1085 € 4 repas/semaine 952 €
3 repas/semaine 824 € 3 repas/semaine 814 € 3 repas/semaine 714 €
2 repas/semaine 550 € 2 repas/semaine 542 € 2 repas/semaine 476 €
1 repas/semaine 275 € 1 repas/semaine 271 € 1 repas/semaine 238 €

Règlement intérieur

Les dispositions de ce règlement sont destinées à favoriser un climat de travail et une ambiance collective sereine. Il permet à chacun de se construire et de faire l’apprentissage d’une vie en société avec ses contraintes et ses richesses. Il est le complément du règlement des élèves, co-signé par la famille et l’enfant en début de chaque année scolaire.

Le respect des horaires facilite le bon fonctionnement de l’école (cf. courrier de rentrée pour les horaires). Les parents s’engagent à s’organiser pour que leurs enfants arrivent à l’heure à l’école.

Le retard d’un élève perturbe l’organisation de l’école et de la classe.

En cas de retards répétés, la directrice prendra les mesures nécessaires.

Les horaires de sortie doivent être connus des parents (école, garderie, étude et activités de l’ACEL).

Dès que l’accompagnateur a récupéré l’enfant, celui-ci est alors sous son entière responsabilité.

Pour tout enfant restant à l’école après 16 h 30 la famille devra régler la garderie ou l’étude. Tout enfant commençant l’étude devra y rester jusqu’à 17h50.

Pour les enfants qui ne peuvent pas sortir seuls et en cas d’absence de l’accompagnateur habituel, merci de donner une autorisation écrite à l’enseignant pour signaler un autre accompagnateur.

Une carte de sortie est distribuée aux élèves de CM1 et CM2. En cas de perte ou oubli, l’élève est considéré comme ayant une carte rouge et devra rester à l’école.

  • Peut sortir seul → carte verte 
  • Ne doit pas sortir seul → carte rouge
  1. Toute absence doit être signalée le jour même par téléphone ou sur Ecole Directe auprès du secrétariat et confirmée OBLIGATOIREMENT en remplissant un coupon « Absence » dans le livret Ecolien.
  2. En cas de maladie de plus de 3 jours, un certificat médical est exigé.
    En effet, conformément à la loi, nous sommes tenus de justifier les absences des élèves auprès des services académiques.
    Toute maladie contagieuse doit être signalée rapidement au professeur et au secrétariat.
  3. La présence scolaire est obligatoire pour tous. Au-delà de trois absences non justifiées, l’école signalera la situation aux services académiques.
  4. Le calendrier scolaire est à respecter (pas de départ anticipé ni de retour tardif). Vous devez respecter strictement les dates de vacances telles qu’elles sont précisées dans le calendrier remis en début d’année. Le non-respect de cette règle entraînera une remise en cause de la réinscription pour l’année suivante.
  1. En primaire

    1. Les enseignants reçoivent les familles sur rendez-vous.
    2. Le livret Ecolien doit être vérifié chaque soir.
    3. Les cahiers seront, selon les indications de l’enseignant, à signer régulièrement, ceci est très important pour le suivi de l’enfant et pour la relation Ecole / Famille.
    4. Un livret de compétences du travail de l’élève vous sera communiqué. Il sera semestriel du CP au CE2 et trimestriel en CM1 et CM2.

    En maternelle

    1. Les enseignants reçoivent les familles sur rendez-vous.
    2. Un cahier de correspondance est confié aux enfants pour assurer la relation Ecole /Famille.
    3. Un classeur de réussite est remis deux fois par an.

    Chef d’établissement : Madame Deconinck reçoit sur rendez-vous, merci de contacter le secrétariat.

    Lorsque des différends apparaissent entre enfants, merci de prévenir l’enseignant et/ou le chef d’établissement et ne pas intervenir directement auprès des familles.

Un enfant fiévreux et souffrant doit être gardé à la maison. Toute maladie contagieuse entraîne l’éviction de l’enfant jusqu’à sa guérison. Aucun médicament n’est admis à l’école.

En cas de problème particulier de santé, merci de le signaler au chef d’établissement qui jugera, avec le médecin scolaire, de la nécessité d’établir un Projet d’Accueil Individualisé (P.A.I).

Un examen attentif et régulier de la tête de votre enfant, ainsi que des soins appropriés sont nécessaires pour éviter les épidémies de poux.

  • Le port de la blouse fermée est obligatoire en classe.
    La couleur de la blouse est libre.
  • Une tenue vestimentaire propre, correcte et simple est exigée à l’école. En cas de tenue inappropriée, le chef d’établissement se mettra en contact avec la famille.
  • Tenue de sport : Le jour des activités sportives, chaque élève doit arriver en tenue adaptée : chaussures et vêtements de sport.
    • Marquer au nom de l’enfant toutes ses affaires (vêtements, crayons, règles, etc.). Les vêtements perdus sont présentés aux élèves la semaine avant les vacances (selon le niveau d’alerte Vigipirate). Attention, les vêtements non marqués qui ne sont pas récupérés sont déposés à la paroisse.
    • Laisser à la maison les objets de valeur, les sommes d’argent, les gadgets, les objets dangereux. Les enseignants seraient amenés à les confisquer provisoirement ou définitivement, et l’école dégage toute responsabilité en cas de perte. Les cartes commerciales à collectionner, les téléphones portables sont interdits au sein de l’établissement.

Historique de l'école

Il y a 150 ans​

Monsieur le Curé Modelonde (1797-1882) fut le premier curé de la Trinité. Rappelons qu’il y eut trois églises successives dans la paroisse : en 1850, 21, rue de Calais ; en 1852, 12, rue de Clichy et en 1867, l’église actuelle (inaugurée le 7 novembre)

En 1850, Monsieur le Curé appela sur la paroisse, les sœurs de l’Immaculée Conception, une branche de la congrégation de la Sainte-Famille de Bordeaux, fondée en 1820, qui oriente ses activités vers l’enseignement. L’école maternelle exista, semble-t-il, rue de Calais

Grâce à la générosité et aux capitaux apportés par Mr et Mme Bassery, l’école s’installe 20 rue Chaptal, puis une dizaine d’années après au 16 rue de Milan, à son emplacement actuel. Cette rue fut percée en 1831 sans autorisation, puis en 1835 le conseil Municipal régularisa son existence. C’est donc dans une rue « toute neuve » que les sœurs s’installèrent.

1903

En 1903, lors des lois laïques, les religieuses reçoivent l’ordre de partir dans les quinze jours. Le nombre d’élèves externes ou demi-pensionnaires est alors d’environ 300. Devant l’attitude de la population du quartier et grâce à l’intervention du député Monsieur Paul Escudier, la menace d’expulsion n’est pas mise à exécution. La procédure ne sera définitivement abandonnée qu’après dix ans de tracasseries administratives.

1914

En 1914, seconde alerte.

Les décrets ordonnant la fermeture de l’école sont signés quelques jours avant la déclaration de la guerre. Les événements vont empêcher la mise à exécution des ordonnances, et les religieuses peuvent poursuivre leur enseignement auprès des jeunes filles.

Les années qui suivent vont voir les transformations de l’école : école maternelle, classes élémentaires, cours complémentaires, classes avec enseignement professionnel… les effectifs variant suivant les courbes démographiques du quartier. Le 1er mars 1966, les lois sur l’Enseignement Libre (dites lois Debré) vont permettre à l’école de bénéficier de l’aide de l’Etat par la signature d’un contrat simple. A cette époque, l’école compte trois classes enfantines (109 élèves) et huit classes élémentaires (243 élèves) soit 32 élèves de moyenne par classe.

1969

En 1969, l’école est réduite à sept classes élémentaires puis six en 1970. La mixité devient une nécessité et commence en 1973.

1974

En 1974, la congrégation de la Sainte-Famille de Bordeaux est amenée à prendre la décision de se retirer de l’enseignement, faute de vocations en nombre suffisant. Cela faisait quelques années qu’un accord était passé avec les Dominicaines de la rue de Clichy (Saint-Louis). Mais la solution n’est pas idéale et la direction de l’école est confiée à un laïc : Monsieur Allain. La dernière directrice religieuse, sœur Louise Schweitzer, laissera son poste de direction, désirant conserver son activité d’enseignante en classe de CP. Elle restera à ce poste jusqu’en 1978 alors que ses sœurs de communauté abandonnent définitivement le quartier en 1976, après plus d’un siècle de présence.

Les locaux de la communauté (troisième étage) abritèrent l’Institut Libre de formation des professeurs d’Education Physique et Sportive (ILEPS) et, depuis 1994, la Fédération des Associations Culturelles Educatives et de Loisirs (FACEL).

1997

Pendant l’été 1997, les locaux de l’école accueillirent des jeunes venus à l’occasion de J.M.J.

 

1999

En 1999, fut ouverte une nouvelle classe sous les combles.

 

2003

Durant l’été 2003, pour améliorer la sécurité et le confort des élèves, de gros travaux ont été réalisés : l’escalier métallique desservant l’immeuble sur rue et les aménagements des paliers.

Aujourd'hui

Actuellement, l’école compte environ 300 élèves répartis dans douze classes : trois classes maternelles et huit classes élémentaires, ainsi qu’un poste d’adaptation.

Une école aux murs historiques

1766

En 1766 (Louis XV a alors 56 ans), l’un des fils du riche financier Boutin, fermier général, fait édifier plusieurs pavillons, -dont le principal au n°102 de la rue Saint-Lazare, un autre au n°27 de la rue de Clichy – qui sont placés dans un parc de huit hectares, avec des fausses ruines, des rochers et des boulingrins, et lui donne le nom de « Tivoli », en hommage aux jardins romains du même nom. Cet ensemble comprendrait, aujourd’hui, un rectangle délimité par les rues d’Amsterdam, Saint-Lazare, Clichy et d’Athènes ; une des entrées se trouve entre les n° 76 et 78 de la rue Saint-Lazare. « La Folie Boutin », sous l’impulsion de son créateur Simon-Charles, Trésorier Général de la Marine, devient vite célèbre pour ses jardins magnifiques ornés de plantes rares et par ses divertissements. Dès 1771, tout Paris (ainsi que la cour de Louis XV) ne parle plus que de cette fabuleuse juxtaposition de jardins « anglais », « italiens » et « hollandais » agrémentés de jeux d’eau, ainsi qu’un jardin « utile » possédant ménagerie, vacherie, écuries, basse-cour, serres chaudes et froides, pépinière, verger… Pendant plus de vingt ans elle est librement ouverte, mais payante, aux parisiens les jeudis, dimanches et jours de fête.

1791

Le 20 juin 1791, Marie-Antoinette s’y promène ostensiblement l’après-midi du jour où la famille royale s’enfuit des Tuileries. Puis la Terreur commence. Simon-Gabriel Boutin commet l’erreur de se rendre à Bath à l’automne 1793, pour une cure thermale. Il est désigné comme émigré et décapité, pour cause de richesse ostentatoire, le 4 Thermidor de l’An II (22 juillet 1794), cinq jours avant la chute de Robespierre. Il compta parmi les dernières victimes de la Terreur. En 1795, deux ans après la mort de Louis XVI, la Folie Boutin ouvre à nouveau et prend définitivement le nom de Tivoli.

Le Tivoli, c’est l’arrière-grand-père des parcs d’attractions : un vaste espace de huit hectares dans laquelle les forains ruinés par l’abolition des privilèges de la nuit du 4 août viennent se réfugier, appelés par Gérard Desrivières, député à la Convention, le nouveau locataire du lieu. Avec Claude Ruggieni, concepteur et fournisseur de feux d’artifice, il organise des fêtes insensées, accueille les Muscadins, les Incroyables et les Merveilleuses.

1797

Les héritiers Boutin récupèrent les jardins de feu leur père en 1797. La succession de Simon-Charles Boutin ne se trouvera complètement liquidée qu’en…1817. Les temps changent, les goûts des Parisiens également et les Jardins de Tivoli perdent de leur attrait. En 1821, les héritiers Boutin et consorts cèdent la propriété à Monsieur Hagermann, banquier suédois, demeurant rue de Rivoli à Paris, moyen­nant la somme de 440 000 francs. Hagermann avait acquis La Malmaison auprès de la veuve du Prince Eugène de Beauhamais, fils de Joséphine. Avec son confrère Mignon, ils vont lotir ce qui deviendra de quartier de l’Europe.

Quatorze années plus tard, en 1835, Monsieur Hagermann revend « les deux constructions » à Monsieur Villebeyssex, entrepreneur de travaux publics. Les bâtiments portent bientôt les n° 10 et 10 bis de la rue de Milan. Mais les affaires de Monsieur Villebeyssex n’étaient pas prospères et celui-ci fait faillite en 1840. Ses biens sont vendus aux enchères par ses créanciers et les immeubles du 16 et du 18 rue de Milan sont acquis par messieurs de Lavenant, père (le n° 10 devenu le 16) et fils (le n° 10 bis devenu le 18).

1853

Le 21 juin 1853, le Général de Division Christophe Michel, Comte Roguet, marié en premières noces à Madame Anne Suzanne Pauline de Ladoucette, acquiert « l’hôtel portant sur la rue de Milan le n°16 et la propriété de produit sise même rue au n°18 ». Cette acquisition se fait contre paiement d’une somme de 140 000 francs. Le franc étant toujours le Franc Germinal institué par le 1er Consul, la plus-value n’est pas négligeable … Après le décès de son épouse en 1856, le Général Roguet se remarie avec Madame Marie Lemanska, qui hérite du bien au décès du Comte en 1877. En 1879, Madame Lemanska, veuve du Général Comte, vend le n° 16 à la Société Civile La Providence, moyennant la somme de 280 000 francs.

La Société Civile La Providence a été constituée le 27 mars 1878 entre les personnes suivantes : Aime Allary, Marie Gellié, Félicité Rita Bornât, Marie Mouezi, Modestine Gabreaux, Joséphine Géllibert, Eugénie de Savignac, Marthe Gabrielle Bourdon, Marceline Jacob, Marie Françoise Meneu, Amecie Louise Des­champs, Jeanne Pompey et Louise Couteau. Qui sont ces dames ? Des suffragettes ? Un club féminin d’investissement ? L’acte de vente nous apprend qu’elles sont sans profession et pour la plupart domiciliées à Bordeaux. D’honnêtes mères de famille du Quai des Charbons ou de la Place des Quinconces ? En fait, elles sont sœurs, sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux et, depuis 1855, quelques-unes animent une petite école au 16 de la rue de Milan, hébergées par la Comtesse Roguet.

Les temps devenaient hostiles aux congrégations. La Société Civile La Providence cède, en 1881, son bien parisien à Mademoiselle Caroline Pauline Hyacinthe Cartuyvels. Sans doute est-ce un hasard, mais Mademoiselle Cartuyvels, sans profession, habite … Bordeaux. L’acquisition se fait au prix de 300 000 francs. Cinq ans plus tard, c’est au même prix que l’Abbé Lemaître rachète les bâtiments à la demoiselle Cartuyvels.

En 1895, le ciel politique français se couvre de lourds nuages. Emile Combes, pourtant docteur en théologie, entre dans le cabinet Léon Bourgeois comme ministre de l’Instruction Publique. On connaît la suite.

1872

Une Société Anonyme Immobilière est créée la même année et acquiert, pour 340 000 francs « un hôtel situé à Paris, rue de Milan au № 16 un principal corps de bâtiment en façade sur la rue ainsi qu’un second et qu’un troisième bâtiments ». Cette société détiendra les lieux de 1895 à 1972, date de sa transformation en Association loi 1901, l’actuelle Association Milan 16. Mais l’histoire de la Société Anonyme Immobilière de la rue de Milan n°16 n’est pas sans trouble, ainsi que le relatent les procès-verbaux des assemblées générales. L’Administration des Domaines va contester la vente du bien à la Société Anonyme Immobilière. Un procès est intenté en 1913 qui ne trouvera son dénouement qu’en 1922. Il est vrai qu’entre temps plus de quatre années de conflit vont occuper les esprits. Un premier jugement tranche en faveur de Ja SAI. L’Administration fait appel et le 13 janvier 1922, la Cour d’Appel confirme le premier jugement. Il n’y aura pas de pourvoi en cassation. Mais qui occupe les bâtiments ? Quand elle prend possession des lieux, la Société Anonyme Immobilière confirme le bail concédé à Mmes Casse et Gagnier « pour 6, 12 ou 18 ans, à la volonté des preneurs à compter du 1er janvier 1893. » Au bout de 15 ans, en janvier 1908, les bâtiments sont donnés à bail à Madame la Marquise de Courcault. Le bail sera renouvelé jusqu’en 1931 date à laquelle la nouvelle locataire sera Mademoiselle Fabignon.

Dans leurs comptes-rendus, les administrateurs sont d’une totale discrétion sur la nature réelle des activités de leurs locataires. 1936 se passe apparemment sans problème. La seconde guerre mondiale arrive. En 1941, l’assemblée générale note une pénalité encourue en juillet 1940 pour un retard de paiement de l’annuité du Crédit Foncier. Même au cœur de la débâcle, un banquier reste un banquier. Le 26 décembre 1944, un bombardement sur la gare Saint-Lazare occasionne quelques dégâts aux bâtiments de l’école. Ces dommages seront partiellement remboursés par l’Etat… en 1950.

En 1972, profitant d’une disposition de la loi sur les sociétés de 1966, les actionnaires de la Société Anonyme Immobilière décide la transformation de celle-ci en Association régie par la loi de 1901, et ceci sans contrepartie financière aucune. Exemple à méditer de générosité militante qui laisse rêveur dans le contexte actuel.